Cabinet d'avocat en solo ... la grande aventure ?
Vous venez de finir vos études de droit ou vous avez acquis une expérience dans un ou plusieurs cabinets.. et déjà l’envie d’avoir votre propre cabinet vous taraude l’esprit ?
Certes, être avocat c’est avant tout être indépendant. Mais démarrer seul exige des compétences qui vont bien au-delà des connaissances juridiques. Un bon nombre d’avocats se décident à sauter le pas dans l’aventure entrepreneuriale d’un cabinet en solo. Et si le chemin paraît long et ardu, avec quelques conditions de préparation à respecter, le projet peut aboutir au succès et constituer un vrai challenge pour l’avocat.
Quelles étapes respecter ? Avant toute chose, il convient de s’inscrire auprès de l’Ordre des avocats en déposant un dossier. Après avoir reçu l'accord du SEP (Service d’Exercice Professionnel), l’avocat pourra démarrer son activité de manière officielle et légale. Vient ensuite le temps du casse-tête de la forme juridique. Les avocats optent le plus souvent soit pour une SEP, une société civile professionnelle d'avocats soit pour une SEL (société d’exercice libéral), qui comprend la SELARL qui est littéralement une Société d’Exercice Libéral à Responsabilité Limitée et qui dans le jargon est surnommée la SARL des avocats. C’est une société qui est composée d’au moins un associé et qui doit disposer d’un capital social. Ce statut juridique permet d’être exempté de l’impôt sur le revenu ce qui n’est pas négligeable au démarrage.
Vient ensuite le moment de rechercher un local, qui est loin d'être une étape anodine. L’idéal est de choisir un emplacement à côté du Tribunal dans un premier temps, puis dans un secteur économique intense dans un deuxième. Le loyer constituant une forte dépense surtout dans les grandes agglomérations, il peut être astucieux de sous louer un bureau dans un Cabinet d’avocats qui a pignon sur rue. Le financement est également une source d’obstacles comme pour tout entrepreneur qui démarre. Sans aucun capital, il est difficile de se lancer dans l’aventure. S’associer avec un ou deux avocats pour commencer permet de réduire les frais et d’atténuer les risques.
Une fois les démarches accomplies, tout reste encore à faire. Première règle, bien maîtriser son environnement et le monde de l’entreprise. Ouvrir son propre cabinet nécessite des compétences en management poussées. Des formations privées mais aussi corporatives existent comme les aides proposées par l’Union des Jeunes Avocats. Il ne faut pas hésiter à les solliciter car ils maîtrisent bien les enjeux de l’ouverture d’un cabinet.